Les Design Systems (DS) sont devenus un pilier dans la création de produits digitaux cohérents, permettant d’harmoniser les interfaces tout en favorisant l’efficacité entre designers et développeurs. Autour de ce thème, il y a un millions de manières de faire, de règles, de process. La théorie c’est bien, mais rien ne vaut les retours terrain ! On a réuni 4 experts qui pilotent des design systèmes au quotidien. Ils nous partagent leurs succès, leurs galères et surtout leurs conseils pratiques pour une gouvernance efficace.
1. Structuration et Gouvernance : piloter un Design System de manière efficace
Pour piloter un Design System, une gouvernance structurée est essentielle. Selon les experts tels que Xavier Bellion, Product Designer chez AXA, et David de Vicente, consultant chez Engie Digital, la gouvernance passe par l’identification de rôles clés pour garantir le suivi du Design System et son bon fonctionnement. Voici quelques pratiques de gouvernance :
- Définir des rôles stratégiques : En créant des postes de Lead Design System ou de responsables de la gouvernance, il est possible d’assurer un suivi rigoureux des objectifs et de coordonner les actions de manière globale.
- Organiser des instances régulières : Une fréquence d’échanges structurée, avec des réunions dédiées par DS et des synchronisations globales, aide à harmoniser les actions et les prises de décision.
- Impliquer les ambassadeurs et sponsors : Identifier des « ambassadeurs » et des « sponsors » dans chaque équipe permet de renforcer l’adoption du DS et d’aligner les attentes. Ces ambassadeurs peuvent être des designers, des développeurs ou même des chefs de projets, et sont des éléments moteurs dans l’implémentation des bonnes pratiques et la formation des équipes.
2. KPI et ROI : mesurer l’efficacité et la valeur ajoutée d’un Design System
Le suivi de KPI adaptés permet d’évaluer précisément la performance d’un DS. Les entreprises de grande envergure, comme AXA ou Engie, utilisent des indicateurs variés pour quantifier les bénéfices d’un DS. Voici les principaux KPI à mettre en place pour mesurer le ROI et la valeur ajoutée du DS :
- Adoption des composants : Utiliser des outils de mesure intégrés, comme les plugins Figma, pour analyser l’utilisation des composants dans les projets. Ces outils offrent des insights sur l’adoption des éléments du DS et permettent d’identifier ceux qui sont sous-utilisés.
- Score CSAT et NPS : La satisfaction des équipes internes, souvent évaluée via des scores de satisfaction client (CSAT) ou des Net Promoter Scores (NPS), est un indicateur essentiel pour comprendre si le DS répond bien aux besoins des utilisateurs finaux.
- Gain de temps par projet : En calculant le gain de temps estimé par projet grâce à l’utilisation du DS, il est possible de démontrer concrètement la valeur ajoutée et d’appuyer la justification du DS auprès des décideurs.
- Suivi des économies réalisées : Chez Engie, par exemple, l’équipe en charge du DS compile des données sur le nombre de projets utilisant le DS, les composants utilisés et les économies de temps ou de ressources réalisées.
3. Détection et priorisation des besoins : maintenir le DS à jour
Les besoins évoluent constamment en fonction des nouveaux projets et des feedbacks des utilisateurs, il est donc primordial de détecter les nouveaux besoins et de les prioriser efficacement :
- Recueillir les retours utilisateurs : Des plateformes comme Contentsquare et des tests utilisateurs (A/B tests, U Tests) fournissent des informations sur l’utilisation des composants. Ces insights permettent d’adapter le DS en fonction des besoins concrets.
- Feature Voting : Certains outils permettent de voter pour des nouvelles fonctionnalités du DS. Cette approche aide à prioriser les demandes en fonction des attentes des utilisateurs.
- Mise à jour continue : Engie, comme d’autres entreprises, organise des points de synchronisation hebdomadaires et des événements mensuels avec les ambassadeurs. Ces instances sont essentielles pour recueillir des feedbacks en continu et permettre une mise à jour régulière du DS.
Conclusion : optimiser et valoriser un Design System
Un Design System est un investissement de temps et de ressources, mais bien piloté, il génère des retours tangibles. Grâce à des KPI bien définis et une gouvernance structurée, les entreprises peuvent maximiser l’impact de leur DS, faciliter son adoption et garantir une amélioration continue. L’optimisation de la gouvernance et la prise en compte des retours utilisateurs permettent de maintenir le DS en phase avec les besoins opérationnels. Avec une évaluation régulière et la mise en place d’indicateurs précis, les entreprises peuvent non seulement démontrer la valeur ajoutée de leur DS, mais également stimuler une adoption durable et harmoniser les pratiques en interne.
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